Mont Saint Michel - 2018
Grand Canyon USA - 2017
Grèce - 2017
Océanie - 2016
Kho Samui, Thailand - 2015
Konia, Turquie Soufisme - 2015
Derviches, Soufisme - 2014
Ubud, Bali Indonésie - 2014
Persépolis, Iran - 2012
Les Masaï, Tanzanie - 2012
Tanzanie Kenya - 2012
Sardaigne, Italie - 2012
Saint-Barthélemy, France
Ubud, Bali 2012
Russie 2012
Zanzibar, Tanzanie - 2012
Téhéran, Iran - 2012
Pour consulter tous les carnets de voyage de Chayan Khoi, veuillez consulter le site www.chayankhoi.net
Commencez un Carnet de voyage
Commencer un carnet de voyage, c’est partir à l’aventure. Passionnante, excitante. Je ne sais jamais à quoi il finira par ressembler mais je sais qu’aucun voyage n’est vraiment complet sans lui et qu’il sera mon compagnon de route du premier jusqu’au dernier jour de mon voyage.
Et plus encore puisqu’il continue de m’inspirer bien après mon retour et que je l’utilise pour réveiller ultérieurement ma mémoire et mes sensations. Car le carnet de voyage et un objet vivant : il respire, a une odeur, un toucher, une « peau », une sensualité, une patine qui avec le temps font tout son charme. Mon objectif à chaque fois est de le rendre le plus proche possible au niveau des sensations du pays qu’il raconte. Une seule règle : y consigner chaque jour ce que j’aime, ce qui m’émeut, les photos-toujours développées sur place dans la ville la plus proche des gens que je rencontre, et surtout terminer le carnet le dernier jour du voyage pour qu’il ait toujours le goût intacte de « là-bas ».
Un appareil photo, du papier, une paire de ciseaux, un bon stylo, un stock impressionnant de « super-glue », sans oublier une couverture souple en peau – j’ai fait confectionner la plupart de mes carnets à la main dans l’atelier d’un tanneur en Namibie – voilà tout ce dont j’ai besoin pour plier, dessiner, découper, coller, écrire. Stickers exubérants, menus de restaurants, papier journal, monnaie locale, plumes d’oiseaux, grains de sable, écorces d’arbre, matériaux naturels glanés au bord du chemin, étoffes artisanales, vont ensuite être comme autant de reliques qui me permettent de constituer à chaque fois un petit cabinet de curiosité et de théâtraliser mes trouvailles. Une démarche qui révèle sans doute autant de celle de l’artiste que du collectionneur. Une collection d’objets insolites, d’images de rêve, de moments délicieux. J’ai aussi remarqué dans mes voyages que les gens aiment se sentir liés à ce carnet,
ils ont envie d’y écrire une calligraphie, un proverbe, d’y voir coller une photo ou une esquisse les représentant, bref d’y déposer leur trace. Ainsi, mon carnet peut aussi devenir un passeport extraordinaire qui crée des contacts et facilite les relations humaines.
La beauté du carnet de voyage est qu’il s’agit d’une expérience extrêmement intime et personnelle mais que tout un chacun peut partager et ressentir à sa manière au fil de ses pages.
Laissez courir votre imagination et perdez-vous dans les souks du Yemen, méditez dans les temples de Kyoto, parcourez les rizières de Bali et plongez-vous dans le bleu des cyclades.
Touchez, ressentez, humez, reniflez, déployez ces pages au papier texturé. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à découvrir le sens d’ouverture, à entrer dans le voyage du carnet que j’en ai eu à les fabriquer,
Bonne route.
CARNET MONT SAINT MICHEL